Un sentiment de ne pas être légitime dans votre profession ou activité, de ne pas mériter vos succès ou encore la croyance que vous donnez l’impression d’être plus intelligent ou compétent que vous ne l’êtes réellement ? Vous n’êtes pas seul et ce phénomène a un nom ; le syndrome de l’imposteur. Le terme a été inventé en 1978 par le Dr. Clance et Imes, et décrit le fait d’être incapable d’internaliser le fait d’être responsable de son propre succès et d’attribuer celui-ci à des facteurs externes tels que la chance, le travail excessif ou encore le charme. Cela aura comme conséquences non-seulement de diminuer l’estime de soi, mais également d’empêcher la personne d’oser entreprendre certains challenges par peur de ne pas pouvoir répliquer les précédentes réussites et de ce fait être « démasquée ».
Dans un article du Dr. Clance et co. paru en 1995, les auteures mettent en évidence différents patterns de comportements associés à ce syndrome. La personne aura une tendance à se comparer de manière biaisée en exagérant les qualités d’autrui et de minimiser leurs faiblesses, tout en faisant le contraire pour elle-même en augmentant ses propres échecs et en diminuant ses réussites.
S’installe alors un cercle vicieux dans lequel lorsque la personne est confrontée à un nouveau défi qu’elle doit réaliser, va se sentir angoissée, stressée voir même dépassée. En résulte une attitude de procrastination ou au contraire de travail excessif mais qui généralement n’empêchent pas la personne de réussir. Ne se sentant pas méritante de cette réussite, la personne va alors attribuer à la chance ce résultat si elle a procrastiné ou à l’effort si elle a effectué une sur-préparation. Dans aucun cas elle n’attribuera le résultat à ses capacités seules et de ce fait dénigrera tout feedback positif à son encontre. A cela s’ajoute un sentiment de tromper autrui si elle reçoit des compliments et donc l’impression d’être un imposteur. Il se peut aussi que ce syndrome se cache derrière un perfectionnisme excessif, car en exigeant la perfection dans son travail, la personne ne peut être que déçue de ses propres performances et donc venir confirmer cette croyance de ne pas être à la hauteur.
N’a été décrite ici que la dimension professionnelle mais il en va de soi que ce sentiment peut également se retrouver dans les relations amoureuses, amicales ainsi que toutes autres activités non-professionnelles.
Flùr va vous aider à prendre conscience de ces schémas et le point commun entre vos situations problématiques pour vous permettre de mettre en place des stratégies gagnantes. Trouvez également la source d’une croyance limitante pour vous en défaire et récrire votre histoire personnelle. Aborder vos prochains défis avec confiance et prenez conscience de ce qui vous éloigne de vous-même pour vous reconnecter au moment présent.
Bibliographie:
– Clance, P. R., Dingman, D., Reviere, S. L., & Stober, D. R. (1995). Impostor Phenomenon in an interpersonal/social context : Origins and treatment. Women and Therapy, 16(4), 79‐96.